De Varanasi a Bodhgaya

Publié le 1 février 2011 par les voyageurs fous

Hello !

Aujourd’hui Lundi 31 Janvier 2011, nous sommes à Bodhgaya, dans le Nord-est de l’Inde. Ce n’était pas prévu d’y aller mais certaines choses se sont passées…

3 jours avant

Nous arrivons à Vârânasî tôt le matin. Fatigués par notre rhume qui n’en finit pas et une énième nuit dans le train. Le Rajasthan aura été visité à une vitesse incroyable et maintenant nous arrivons à la hauteur de notre dernière étape.

Aussitôt arrivés à la gare que, comme d’habitude, une horde de conducteurs de Rickshaws et taxi nous sautent dessus. Plus de la moitié mentant sur les prix et là, Arnaud, conducteur depuis 5ans nous donne un prix qui nous semble correct. 30 roupies pour un peu plus de 3km.

Il nous propose de nous conduire jusqu’à la moins cher des guest house qu’il connait. 200roupies la chambre. Et il nous dit que si ça ne nous convient pas il nous conduira à d’autre, gratuitement. Il doit avoir un contrat avec les guest house, du genre « à chaque fois qu’il ramène quelqu’un il a un petit billet ».

Nous le suivrons donc. La chambre que l’on nous propose dans la guest house est bien mais 200roupies c’est un peu cher pour nous. Nous essaierons donc de discuter les prix mais rien n’y fera. Pas de problème, nous mangerons de la street food !

Une fois bien installés dans la chambre où les lits sont de simples tables en bois probablement faites maison, sur lesquels ils disposent un fin matelas, nous attendons que l’électricité revienne pour aller prendre une douche. 3 ou 4 jours qu’on ne s’est pas lavés ?!?

Après bien 1h30 d’attente l’électricité n’étant toujours pas revenu et notre estomac réclamant un peu d’attention, nous sommes partis pour manger et visiter.

Nous avons trouvé de super bonnes « crêpes » fourrées aux légumes et pommes de terre. Dossa.

Après notre repas, nous sommes directement allés au ghâts (les portes qui mènent au port, aux berges). Le Gange est là, les visiteurs, les animaux, les vendeurs et les crématoriums.

Nous marchons un peu, j’ai le cœur qui tangue, je vois de la fumée et je sais que c’est un corps qui brûle. Je ne me sens pas bien même si il n’y a pas d’odeurs. C’est juste que ça me met mal à l’aise de passer devant ce corps.

J’attendrais Benoît, assise sur un escalier, le temps qu’il aille voir comment se passe la cérémonie de crémation. Il parait que ça fait parti intégrante de la vie à Vârânasî, que c’est presque un « immanquable »…

Une fois Benoît ayant fini son apprentissage nous voilà repartis à se promener. Discutant de choses et d’autres je fus surpris quand deux hommes nous interpellèrent : Adrien et Julien, les froggys.

Waouh. Nous savions qu’ils étaient en Inde puisque nous suivons leurs aventures sur leur blog, nous avions prévu de les rencontrer à Calcutta mais là, c’est encore mieux, une rencontre fortuite comme je les aime.

Alors, Adrien et Julien, nous suivons leurs aventures parce qu’ils voyagent comme nous. Sac sur le dos, stop, et petit budget. Comme ils sont partis 5 ou 6 mois avant nous ils nous donnent pas mal de conseils :) Enfin, voici leur site : ici.

Nous passerons trois jours avec eux à discuter beaucoup, à visiter un peu.

Nous verrons une cérémonie sur le bord du Gange, le golden temple, deux heures de bateau sur le Gange…

C’est grâce à eux que nous sommes aujourd’hui à Bodgaya puisqu’ils nous en ont parlé. Un bon endroit pour aller dans les écoles. Ils nous avaient parlés d’une guest house « Baba hashram » qui leur avait permis de rester et de payer ce qu’ils pouvaient.

Nous sommes allées à cette guest house sur leur conseil mais le gérant n’était pas là et un autre propriétaire de guest nous ayant suivi nous proposa donc une chambre pour touristes à 400 ou 500 roupies.

J’ai fait mine d’être fâchée et vexée par le coté « touriste » qu’il nous donnait et par son « vous ne trouverez pas moins cher ». Je lui ai dit qu’on avait dormis 4 jours par terre à la gare, que je ne me suis pas lavée depuis aussi longtemps et que du coup je ne vois pas trop en quoi je suis une touriste. Je lui ai dit que l’on peut dormir par terre, dans un garage, à la gare… mais que dans aucun cas nous avons les moyens de payer 400roupies la nuit.

Du coup son ami et lui nous ont pris sur leurs motos et nous ont amenés chez lui. Lui c’est Rabi.

Rabi et sa famille nous ont vidé une chambre. Nous payerons ce que l’on peut.

A dos de moto, j’ai appris que l’ami de Rabi est directeur d’une école pour orphelins de 5 à 15ans et qu’il cherche des volontaires. Que demander de plus. Comme dirait Mélchisédec, le roi de Salem à Santiago (dans l’Alchimiste), « quand tu veux vraiment quelque chose, tout l’univers conspire à faire en sorte que tu parviennes à l’obtenir ». Ça semble être notre cas :)

La veille, nous avions dormis à la gare jusqu’à 01h25 et après nous avions pris un train de Vârânasî à Gaya. Ticket de 2^nde classe et non sleeper class. Moins cher mais aussi moins confortable puisque les sleeper ont un lit bien à eux mais les 2^nde class se mettent où ils peuvent. Ce fut une expérience que nous voulions avoir de nuit et nous ne fument pas déçus du voyage.

Déjà nous avons bien choisis notre train parce que Gaya se trouve sur la route de Calcutta alors forcément c’était bien rempli !

Bizarrement nous sommes entrés sans trop de difficultés et nous avons réussi assez rapidement à avoir une place assise plus ou moins confortable. Benoît cassé en deux assis sur la banquette du bas avec déjà un gars couché et 3 autres assis. Moi, confortablement mise par terre jusqu’à ce que je pense sentir quelque chose passé sur ma chaussure. Je m’imagine un énorme rat bien que depuis 2 semaines où nous prenons le train régulièrement nous n’en ayons jamais vu. Peu importe, je me relève d’un bon et nous échangeons nos places avec Benoît.

À mi chemin un homme allongé s’en va. Je n’attends pas qu’il soit parti pour prendre sa place et j’arriverai même à m’allonger, largement recroquevillée sur moi-même, mais assez confortablement pour dormir quelques heures. Benoît arrivera également à me rejoindre. Il dormira moins bien.

C’est pour cela qu’une fois arrivés dans notre chambre nous ne tarderons pas à nous endormir…

Nous nous sommes réveillés à 14h30 passés et sommes directement allés dehors histoire de trouver à manger et visiter un peu.

Nous voyons que la ville est plus que touristique. Nous avons du mal à trouver de la street food à prix « Indien » et non touriste. Nous finirons par trouver.

Nous sommes allés visiter un temple et marché un peu au grès du vent. Demain, le 1^er février, nous aimerions aller rencontrer les élèves.