Le tour de Benoît...
Je voulais compléter l’article de Marie la dernière fois mais nous n’avions pas le temps. Aujourd’hui nous en profitons donc d’une part pour mettre en ligne pleins de photos, tenter de mettre en ligne des vidéos et d’autre part je vais vous raconter quelques anecdotes qui nous sommes arrivés.
- Nous avions entendu avant de partir que l’auto-stop serait compliqué en Italie mais jusqu’à Turin nous n’avions pas encore trouvé l’exercice trop dur. Déjà pour sortir de Turin nous avons vu notre première pancarte d’autoroute avec marqué dessus « No auto-stop », ce qui je crois dissuade les automobilistes de nous prendre. Nous avons bien essayé de prendre la strada stratale (comprenait la nationale) mais les conducteurs ne semblaient pas non très réceptifs. Ce jour-là nous sommes quand même tombés sur un charmant jeune homme qui pour s’occuper le week-end aime bien prendre sa voiture et rouler. Du coup il nous a emmenés à une trentaine de kilomètres plus loin sur une area de servizio (une aire de repos) car nous savions par expérience que ça marche plutôt bien. Il est même aller demander à un vendeur à la station service si nous avions le droit d’être là et le type lui a répondu qu’il n’y avait pas de problème, qu’il fallait juste être discret si la police passait dans le coin. J Nous n’aurons pas attendu trop longtemps avant que quelqu’un n’arrive et nous dépose sur une aire de repos près de Milan. A partir de moment là nous avons vraiment eu beaucoup de mal. Mais pourtant même quand c’est difficile nous rencontrons toujours des gens généreux. A cette station nous avons pris notre repas et un routier en nous voyant attablés est venu discuter avec nous. Marie était contente car on a parlé en Espagnol, il nous a remplis une de nos gourdes avec son café (imbuvable mais c’était quand même sympa) et il nous a donné l’itinéraire que nous devrions suivre pour notre tour du monde (c’est original d’habitude c’est nous qui expliquons notre itinéraire). On a bien rigolé. Malheureusement il était de repos et donc il ne devait pas reprendre la route avant deux jours je crois. Du coup nous sommes retournés tendre le pouce, nous avons attendu en tout au moins deux heures mais notre sauveur aura fait un détour de trente kilomètres pour nous amener directement jusqu’à Bergamo même. J’en raconte déjà beaucoup et Marie va me repprocher de rentrer trop dans les détails mais pourtant je pourrais vous écrire des tonnes sur les personnes que nous rencontrons et qui nous aide. Chaque fois on découvre un nouveau portrait, un nouveau personnage, chacun avec une histoire qui leur tient à cœur, c’est vraiment génial. L’ennui c’est qu’à Bergamo c’était bien beau mais après avoir visité la ville on était bien fatigué et on avait trouvé aucun coin tranquille et à l’abri des regards pour poser notre tente. Marie avait mal aux jambes et je ne voyais pas d’autres solutions que de dormir dehors, car Bergamo c’est bien beau mais c’est plutôt une ville riche (de ce qu’on en a vus, peut être qu’on se trompe). On a encore marché et finalement on s’est posé dans la gare, ça faisait un peu clochard mais on était au chaud, on était bien, on a rigolé jusqu’à ce qu’un vigile vienne nous demander de partir car il fermait la gare… arg. Dépité on s’est posé dans un parc où il y avait beaucoup de passage en journée et on a dormi à la belle étoile. A 04HOO du mat’ je n’arrivais plus à dormir et je pétais la forme, du coup je me suis réveillé mais comme il faisait froid j’ai fait un peu de boxe (comme sur la wii fit) pour réchauffer et j’en ai profité qu’on soit proche d’un point wifi pour faire pleins de demandes d’hébergement pour la prochaine ville. Sacrée nuit. Le lendemain matin nous restions motivés, nous avons pis un chocolat chaud pour nous booster et nous réchauffer (d’ailleurs en Italie le « chocolate » n’est pas comme le nôtre, c’est du chocolat fondu avec du lait je crois du coup ce n’est pas vraiment liquide mais crémeux mais c’est ultime, trooop bon. Même si nous restions motivés la nuit a laissé des séquelles et trois heures d’attente auront eu raison de nous pour qu’on prenne le train. On s’est dit qu’après tout tant qu’on respectait notre budget l’important était de se faire plaisir, de rencontrer des gens et d’avancer donc pas de regrets.
- A Rijeka, en Croatie, nous avons envisagé de dormir dans une auberge de jeunesse mais le prix (20€/pers) nous en a dissuadés. Nous avons donc posé notre camp dans un parc en pleine ville (ce qui nous arrive souvent). Marie n’aime pas trop car on risque d’être vus et elle craint que la police ou je ne sais qui vienne nous dégager en plein sommeil. Jusque là on avait été tranquille, on partait tôt le matin mais nous n’étions pas dérangés. Cette nuit nous n’avions même pas sortis la tente pour être encore plus discrets, nous étions cachés entre deux arbres et derrière un buisson mais à 02HOO du mat’ un type, plutôt louche, nous réveille en sursaut, nous explique qu’il travaille pour la sécurité de l’immeuble à côté, que quelqu’un nous a vus et qu’on doit partir. Nous ne cherchons pas à discuter, nous remballons nos affaires et partons. On aura dû marcher une heure pour sortir de la ville et se poser à nouveau à l’arrache dans l’herbe. Pas des conditions idéales pour récupérer. En plus ce matin là, au réveil, il y avait un vent de fou. Nous voulions prendre le bus car le coin ne se prêtait pas au stop mais impossible de savoir quand est ce qu’il arriverait, et avec le vent glacial nous avons préféré marcher à nouveau pour nous réchauffer. Sur le chemin nous avons trouvé un magasin pour faire nos courses, nous avons pris notre petit-déj’ et nous sommes repartis pour une séance de stop, blottis l’un contre l’autre en attendant les voitures arrivées et le sourire aux lèvres pour les accueillir.
Ces deux anecdotes illustre bien les difficultés que nous avons eu disons les dix premiers jours. Du coup comme l’a dit Marie nous avons réfléchi à trouver des solutions pour que ça n’arrive plus, ou moins. Du coup désormais nous priviligerons les nationales aux autoroutes car les gens sont plus ouverts, peuvent s’arrêter plus facilement et les paysages sont plus sympas. Nous irons dans les petites villes car ce n’est pas autant le chaos et l’anarchie et nous pourrons poser notre tente facilement à l’extérieur de la ville. Et surtout désormais nous ferons l’effort d’aller directement aux personnes, dans les stations d’essence pour qu’elles nous prennent en stop, ou dans les maisons pour qu’elles nous hébergent.
Comme l’a dit Marie depuis ces dernières résolutions nous nous sommes améliorés puisqu’on a réussi à dormir chez l’habitant, sans utiliser couchsurfing, une fois en plein milieu de nulle part sur la côte Croate et une fois à Split chez Mladen. Par ailleurs nous avons retrouvé les joies du stop avec deux conducteurs dans la même journée qui nous prenne après 0 minutes d’attente. Lol
Enfin si aucune de nos résolutions n’aboutit on paiera un camping s’il le faut pour être tranquille, pour pouvoir prendre une douche ou choper internet.
Que la force soit avec nous, vous nous manquez et je vous aime.